Cependant, il y remplace la reine d'Angleterre par Lady Diana et y change le « Bank of England » habituel par un « Banksy of England » significatif et lourd de sens. Il laisse ainsi circuler ces billets dans le cadre du carnaval de Notting Hill. Il dénonce avec cet acte les nébuleuses causes de l'accident de la princesse et laisse planer le doute dans l'imaginaire des gens.
Bien que la plupart de ses oeuvres soient revendicatrices, certaines d'entres elles comportent des messages d'espoir, teintés d'humour ou de dérision. De ce fait, il illustre des policiers enlacés passionnément, des enfants qui jouent et s'amusent dans divers contextes ou des images poétiques telles que fleurs et situations loufoques. Banksy aime aussi peindre au sujet de ses points de vue politiques, de ce qui le marque, de ce qui le blesse.
Sa petite vietnamienne intoxiquée et brûlée au napalm, accompagnée de deux personnages farfelus en est un excellent exemple. Il y estompe aussi toute la gravité de la photo originale en y mettant une touche un peu plus gaie, malgré le fait que son désir premier était visiblement de faire réfléchir aux atrocités résultant des guerres. Ses rats s'avèrent eux aussi un bon exemple. Ces derniers scandent pour la plupart des messages significatifs et démontrent une vivacité d'esprit sans équivoque. L'artiste laisse planer un doute quant à sa perception des rats, menant encore une fois vers la réflexion et le questionnement. Banksy s'affirme et touche un large public.
Il refuse d'être lié aux grandes entreprises de ce monde, par simple souci de ses pairs, et son rapport avec l'argent ou les profits semble être la dernière de ses préoccupations. Qu'on l'aime ou pas ne semble pas changer sa vie et c'est ce qui fait de lui le grand artiste qu'il est.






